Inscríbete y crea tu propia colección de obras y artículos

Urbipedia usa cookies propias para garantizar funcionalidades y de terceros para información y estadísticas.
Si usa Urbipedia, asumimos que las acepta; en otro caso, debería salir de este sitio.

Diferencia entre revisiones de «Oráculo de Dódona»

Ir a la navegaciónIr a la búsqueda
m (Texto reemplaza - '}} {{' a '}} {{')
Sin resumen de edición
Línea 1: Línea 1:
{{Traducción|francés|Dodone|fr}}
[[Archivo:Dodona_location.svg|thumb|right|300px|Localización del santuario de Dodona]]
[[Archivo:Dodona_location.svg|thumb|right|300px|Localización del santuario de Dodona]]
[[Archivo:Dodona inscription.png|thumb|right|260px|Inscripción oracular]]
[[Archivo:Dodona inscription.png|thumb|right|260px|Inscripción oracular]]
Línea 5: Línea 4:


Este santuario estaba dedicado al dios Zeus y fue el más frecuentado desde tiempos muy antiguos. Su situación era privilegiada, cerca del [[río Aqueloo]], el más caudaloso de Grecia, incluso navegable durante algunos km. Se sabe que el lugar tenía ya una gran actividad en los tiempos de la Edad de Bronce, pero después no se conoce una continuidad en el culto.
Este santuario estaba dedicado al dios Zeus y fue el más frecuentado desde tiempos muy antiguos. Su situación era privilegiada, cerca del [[río Aqueloo]], el más caudaloso de Grecia, incluso navegable durante algunos km. Se sabe que el lugar tenía ya una gran actividad en los tiempos de la Edad de Bronce, pero después no se conoce una continuidad en el culto.
<!--


'''Dodone''' (en [[grec ancien]] {{Grec ancien|) est un sanctuaire [[oracle grec|oraculaire]] dédié à Zeus et à la [[Déesse Mère]], révérée sous le nom de [[Dioné (mythologie archaïque)|Dioné]]. Il est situé en [[Épire]] sur les pentes du mont Tomaros au sud du lac Pambotis, à 22&nbsp;km au sud de [[Ioannina]]. C’est le plus vieil oracle grec, d'après [[Hérodote]], remontant peut-être au [[IIe millénaire av. J.-C.|second millénaire av. J.-C.]], et l’un des plus célèbres avec ceux de [[Delphes]] et d’[[Ammon]]. Les [[prêtre]]s et les prêtresses du bosquet sacré interprétaient le bruissement des feuilles de [[chêne]] sous le vent. Situé à l’écart de la Grèce des [[polis|cités]], il pâtit du développement de l’oracle de Delphes à l'[[époque classique]] mais reste important jusqu’à l’époque [[Rome antique|romaine]]. -->
<!--
== Les origines légendaires de l’oracle ==
[[Hérodote]] rapporte la tradition suivante sur l’oracle de Dodone, qu'il avait déjà entendue à [[Thèbes (Égypte)|Thèbes]] en [[Égypte]] (''Histoires'', II, 52) :
<blockquote>
« Les prêtresses des Dodonéens rapportent qu’il s’envola de Thèbes en Égypte deux colombes noires ; que l’une alla en Libye, et l’autre chez eux ; que celle-ci , s’étant perchée sur un chêne, articula d’une voix humaine que les destins voulaient qu’on établît en cet endroit un oracle de Jupiter ; que les Dodonéens, regardant cela comme un ordre des dieux, l’exécutèrent ensuite. Ils racontent aussi que la colombe qui s’envola en Libye commanda aux Libyens d’établir l’oracle d'Ammon, qui est aussi un oracle de Jupiter. Voilà ce que me dirent les prêtresses des Dodonéens, dont la plus âgée s'appelait Preuménia ; celle d'après, Timarété ; et la plus jeune, Nicandra. Leur récit était confirmé par le témoignage du reste des Dodonéens, ministres du temple<ref>Extrait de la traduction de [http://2terres.hautesavoie.net/livreseg/herodote/texte/herodot0.htm Larcher (1850), accessible en ligne].</ref>. »
</blockquote> -->


[[Archivo:Dodona valley.png|thumb|200px|El valle de Dodona en la epoca de las primeras excavaciones (Carapanos 1878, pl.&nbsp;I, detalle)]]
[[Archivo:Dodona valley.png|thumb|200px|El valle de Dodona en la epoca de las primeras excavaciones (Carapanos 1878, pl.&nbsp;I, detalle)]]


<!-- Le récit mythologique vaut surtout pour le lien qu’il fait entre les deux grands oracles de Zeus, celui d’Ammon dans l’oasis de Siwah en [[Libye]], et celui de Dodone. Il semble montrer aussi qu’à l’origine, le service de la divinité est l’apanage de prêtresses, et que l’institution de prêtres est postérieure. On sait en effet par [[Strabon]] que ce sont les prêtresses qui délivraient les réponses de l’oracle, sauf dans le cas où il s’agissait de [[Béotie]]ns. Les prêtresses de Zeus sont les trois ''[[peleiades]]'' (en grec {{Grec ancien|αἱ πελειάδες}} / ''hai peleiades'') nommées par Hérodote, Preuménia, Timarété et Nicandre.
Au {{Sav|VIII|e}}, à l’époque d’[[Homère]], elles sont rejointes par des divinateurs, les ''[[Selles (Dodone)|Selles]]'' (en grec {{Grec ancien|οἱ Σελλοί}} / ''hoi Selloí''). Dans l’œuvre d'Homère, Dodone apparaît en effet deux fois dans ''[[l'Iliade]]''<ref>Le texte grec des extraits d’Homère provient du [http://www.tlg.uci.edu/demo/browser?uid=0&lang=eng&work=12001&context=31&GreekFont=Unicode&perseus=N&perseus_mirror=&showescs=Y&rawescs=N&unicode=Y&printable=N&betalink=Y&filepos=77850 TLG Canon] ; la traduction française provient de la traduction de Frédéric Mugler pour La Différence, parue en 1989.</ref> :
* Dans le [[Catalogue des vaisseaux]] (II, 749-750) :
<blockquote>
{{Grec ancien|τῷ δ’ Ἐνιῆνες ἕποντο μενεπτόλεμοί τε Περαιβοὶ' / οἳ περὶ Δωδώνην δυσχείμερον οἰκί’ ἔθεντο}}<br />
« (...) commendait les Énièmes, les vaillants Perrhèbes, / qui s’étaient établis dans l’âpre pays de Dodone (...) »
</blockquote>
* Dans la prière qu'[[Achille]] adresse à Zeus alors que [[Patrocle]] s'apprête à affronter [[Hector]] (XVI, 231-235) :
<blockquote>
{{Grec ancien|Ζεῦ ἄνα Δωδωναῖε Πελασγικὲ τηλόθι ναίων / Δωδώνης μεδέων δυσχειμέρου, ἀμφὶ δὲ Σελλοὶ / σοὶ ναίουσ’ ὑποφῆται ἀνιπτόποδες χαμαιεῦναι}}<br />
« Zeus tout-puissant, Dodonéen, dieu lointain, Pélasgique, / qui règnes sur Dodone, en ce rude pays des Selles / devins aux pieds jamais lavés, qui couchent sur le sol ! (...) »
</blockquote>
Dans ''[[l'Odyssée]]'', Homère montre encore [[Ulysse]] s’y rendre pour consulter l’oracle sur les moyens de retourner à [[Ithaque]] (XIV, 327 ; XIX, 296-298) :
<blockquote>
{{Grec ancien|τὸν δ’ ἐς Δωδώνην φάτο βήμεναι, ὄφρα θεοῖο' / ἐκ δρυὸς ὑψικόμοιο Διὸς βουλὴν ἐπακούσαι / ὅππως νοστήσει’ Ἰθάκης ἐς πίονα δῆμον}}<br />
« (...) il me disait qu’[Ulysse] était allé à Dodone / pour apprendre du grand Chêne la volonté de Zeus / et pour savoir comment il rentrerait dans la terre d'Ithaque (...) »
</blockquote>


Ce sont donc les Selles qui, maintenant un contact rituel permanent avec la terre, interprétaient la parole de Zeus. Celle-ci leur parvenait de plusieurs manières : le bruissement des feuilles du Chêne sacré, le bruit causé par un ou plusieurs chaudrons de bronze (selon les époques, voir ''infra''), et peut-être aussi le vol de colombes, si on interprète ainsi l'étymologie des ''peleiades''.


== Histoire du sanctuaire ==
-->
[[Archivo:Dodona_sanctuary.jpg|thumb|300px|Santuario de Dodona, vista del teatro]]
<!--
L’archéologie n’a pas encore apporté de réponse satisfaisante sur la date de création du sanctuaire. Aucune trace d’établissement [[néolithique]] n’a pour l’instant été trouvée à Dodone. Les plus anciennes traces archéologiques d’occupation (céramique, épées et couteaux de bronze) datent de l’[[civilisation mycénienne|époque mycénienne]] et ne sont pas antérieures au {{XVe siècle av. J.-C.}} Le culte de Zeus Dodonéen serait arrivé en [[Épire]] avec les [[Thesprotes]] à l’[[Helladique]] récent vers -1200|1200. Mais il existait alors déjà sur le site un culte [[Divinités grecques chtoniennes|chtonien]] pré-hellénique d’une déesse de l’abondance et de la fertilité liée aux racines du grand chêne. Les deux divinités, le dieu [[Ouranos|ouranien]] du tonnerre et de l’orage, et la divinité chtonienne de la végétation forment ainsi à Dodone un couple révéré sous les noms de Zeus Naïos (littéralement « Zeus résidant ») et Dioné Naïa (la forme féminine du nom Zeus), en relation avec un chêne sacré.
Bien qu’excentré par rapport à la Grèce des [[polis|cités]], l’oracle jouit d’une grande renommée dès le {{Sav|VI|e}} : il est régulièrement consulté par les [[Athènes|Athéniens]] qui lui envoient une ambassade annuelle. [[Sophocle]] le mentionne dans les ''[[Les Trachiniennes|Trachiniennes]]'' (v. 1164 ''sq.'') et [[Eschyle]] dans ''[[Prométhée enchaîné]]'' (v.&nbsp;829 ''sq.''). Le roi de [[Lydie]] [[Crésus]]<ref>Hérodote, I, 46. Il s’agit bien sûr de la célèbre consultation des oracles par Crésus pour déterminer s’il devait faire la guerre à la Perse. La réponse de Zeus Dodonéen n’est pas conservée.</ref> le consulte, de même plus tard, que les [[Sparte|spartiates]] [[Agésilas II|Agésilas]] et [[Lysandre]]<ref>[[Diodore de Sicile]], XIV, 3. Lysandre aurait essayé de corrompre la prêtresse de Zeus pour obtenir une réponse favorable. L'anecdote figure aussi chez [[Plutarque]] (''Vie de Lysandre'') qui précise la devoir à [[Éphore de Cumes]].</ref>.
Cette célébrité ne se traduit pas par un programme architectural ambitieux, contrairement à ce qui se passe pour le sanctuaire de [[Delphes]], qui supplante progressivement Dodone comme la source principale des oracles pour les cités grecques. Au {{IVe siècle av. J.-C.}} encore, le sanctuaire semble se réduire à un modeste temple érigé auprès du Chêne sacré.
L’apogée du sanctuaire correspond à celle du royaume d’Épire sous le règne de [[Pyrrhus Ier|Pyrrhus]] qui, entre -297|297 et -272|272, reconstruit presque tous les édifices de Dodone, sur une échelle monumentale plus en rapport avec son rôle de sanctuaire national épirote : le temple de Zeus, ceux d’[[Héraclès]] et de [[Thémis (mythologie)|Thémis]] bénéficient de ses largesses, ainsi que les édifices civiques, le bouleuterion et le prytanée. C’est aussi Pyrrhus qui fait construire le théâtre pour accueillir les concours dramatiques et musicaux accompagnant la fête des Naïa en l’honneur de la triade constituée par Zeus et ses deux [[parèdre]]s, Dioné et Thémis.
[[Archivo:Dodona inscription.png|thumb|300px|align|Inscription oraculaire sur une lamelle de plomb (Carapanos 1878, pl.&nbsp;XL, 1)]]
La mort soudaine de Pyrrhus à [[Argos (ville)|Argos]] en -272|272 et l'affaiblissement du royaume d’Épire qui s’ensuit, pris dans l’étau constitué par ses deux puissants voisins, la [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] à l’est et l’[[Étolie]] au sud, entraînent le déclin du sanctuaire. En -219|219-[[-218|218]], il est pillé par les [[Ligue étolienne|Étoliens]] sous le commandement de leur nouveau [[stratège]] Dorimachus qui fait détruire le temple de Zeus, mais épargne, semble-t-il, le Chêne sacré<ref>L’historien romain [[Polybe (historien)|Polybe]] (IV, 67, 3) est la source indirecte de cette information : il précise que les Étoliens brûlèrent le sanctuaire, sauf la Hiéra Oikia qu’ils démantelèrent. Selon S. Dakaris (1996, 15), la différence de traitement s’explique par la volonté de ne pas risquer de brûler le Chêne sacré, ce qui aurait constitué un sacrilège beaucoup plus important. Les fouilles de la Hiéra Oikia ont montré l'absence de niveau de destruction par incendie à cette époque, ce qui paraît confirmer le témoignage de Polybe.</ref>. Le jeune roi de Macédoine [[Philippe V de Macédoine|Philippe V]], allié des Épirotes, venge le [[sacrilège]] en mettant à sac la capitale fédérale étolienne [[Thermos]] l’année suivante (-218|218). Avec le butin pris sur les Étoliens, il fait ensuite reconstruire le sanctuaire de Dodone et y ajoute un [[stade]] pour les jeux annuels.
Malgré tout, le sanctuaire ne se relève jamais tout à fait du sac étolien, d’autant plus qu’il est une nouvelle fois détruit un demi-siècle plus tard, cette fois par les [[Rome antique|Romains]], lors de la [[Troisième guerre de Macédoine]] (-168|168-[[-167|167]])<ref>Les fouilles du temple de Zeus n’ont pas découvert d'éléments permettant de confirmer cette destruction (Dakaris 1996, 16).</ref>. On retrouve ensuite mention du sanctuaire dans les sources à l’occasion de l’invasion de la Grèce par les armées de [[Mithridate VI|Mithridate]] en -88|88. Lorsque [[Auguste|Octave]] séjourne en Épire lors de la guerre contre [[Marc Antoine]] en -31|31, il fait probablement reconstruire en partie le sanctuaire que le géographe contemporain [[Strabon]] décrit comme ruiné. C’est aussi à l’époque impériale que le théâtre est transformé en arène. L’empereur [[Hadrien]] visite l’oracle vers 132|132 ap. J.-C., de même que [[Pausanias (écrivain)|Pausanias]] (''Description de la Grèce'', I, 17, 5), peu après. Le festival des Naïa est toujours célébré vers 240|240 ap. J.-C.
La ruine définitive de l’oracle intervient en 391|391 ap. J.-C. lorsque le Chêne sacré est coupé suite aux édits de [[Théodose Ier|Théodose I{{Er}}]] interdisant les cultes païens. Ce n’est toutefois pas la fin de l’occupation du site : la construction, en partie sur les vestiges du temple d’Héraclès, d’une grande [[basilique]] chrétienne au {{Ve siècle}} ap. J.-C. témoigne de l’occupation  de Dodone dans l’[[Antiquité tardive]], de même que la mention de la ville dans la liste de [[Hiéroklès (Synekdèmos)|Hiéroklès]] ({{VIe siècle}} ap. J.-C.), et la présence de plusieurs [[évêque]]s de Dodone aux [[concile]]s œcuméniques, notamment celui d’[[Concile d'Éphèse|Éphèse]] en 431|431 ap. J.-C.
== Organisation du sanctuaire ==
-->
[[Archivo:Plan Dodona sanctuary-fr.svg|thumb|300px|Plano del santuario de Dodona (según Dakaris 1996)]]
<!-- Le sanctuaire était clos dès la seconde moitié du {{IVe siècle av. J.-C.}} par une [[enceinte]] prolongeant dans la vallée les fortifications de '''l'[[acropole]]''' (plan, {{Numéro}}1). Cette dernière englobe le sommet de la petite colline (altitude : 350&nbsp;m) dominant le site. Construite en [[appareil isodome]], l’acropole était le refuge fortifié de la cité des Dodonéens, garni de 10 tours quadrangulaires, et accessibles par deux entrées, l’une au nord-est, l’autre au sud-est. Elle possédait une citerne pour alimenter les habitants en eau en cas de siège. À partir des angles sud-ouest et sud-est de l’acropole, deux [[courtine]]s descendaient dans la vallée pour enclore l’aire du sanctuaire. Trois portes y étaient percées, dont deux, à l’est et au sud (hors plan), étaient protégées par des tours. La porte ouest (plan {{Numéro}}19) dut être déplacée vers l'ouest ({{Numéro}}18) lors de la phase d’agrandissement du sanctuaire au début du {{IIIe siècle av. J.-C.}}, pour dégager l’espace suffisant à la construction du [[bouleuterion]] ({{Numéro}}4) et du [[prytanée]] ({{Numéro}}6). La nouvelle courtine occidentale ({{Numéro}}17) les contournait pour venir rejoindre le bâtiment identifié à la maison des prêtres ({{Numéro}}5).
=== Les édifices de culte ===
Les différents monuments du sanctuaire étaient répartis au pied de la colline dans cet espace fortifié. Au centre se trouvait le [[téménos (religion)|téménos]] de Zeus Dodonéen, la '''Hiéra Oikia''' ({{Grec ancien|ἡ Ἱερά Οἰκία}}, « Maison sacrée », plan {{Numéro}}11) mentionnée par [[Polybe (historien)|Polybe]] (IV, 67, 3). La plus ancienne phase monumentale identifiée est un petit temple rectangulaire (20,80 x 19,20&nbsp;m) construit  dans la première moitié du {{Sav|IV|e}} à côté du chêne sacré, lorsque les [[Molosses (Épire)|Molosses]] prennent le contrôle du sanctuaire [[thesprotes|thesprote]]. Il n’y avait alors pas de clôture, mais le chêne était entouré d’une série de trépieds supportant des chaudrons de bronze en contact les uns avec les autres : lorsque l’on heurtait l’un d’eux, le son était réverbéré par toute la série. C’est ce bruit que les prêtres interprétaient, avec celui du vent dans les feuilles, comme manifestant la volonté de Zeus. Des fragments de chaudron remontant au {{Sav|VIII|e}} ont été retrouvés, confirmant cette tradition et l’ancienneté de l'oracle.
Au milieu du {{Sav|IV|e}}, le téménos est matérialisé par un mur de maçonnerie. Les chaudrons ont alors laissé la place à un dispositif plus sophistiqué : au sommet d’une colonne s’élevait une statue de bronze représentant un jeune garçon (une offrande des [[Corcyre|Corcyréens]]) tenant un fouet à trois chaînes d’[[astragale (anatomie)|astragale]]s. Le vent agitait ces chaînes contre un chaudron de bronze disposé lui aussi sur une colonne, produisant là encore un son continu, interprété par les prêtres pour répondre aux questions qui leur étaient posées. Celles-ci étaient transmises sur des lamelles de plomb, dont les fouilles ont mis au jour un grand nombre. -->
[[Archivo:Dodona_Zeus_temenos.jpg|thumb|300px|align|Témenos de Zeus Dodoneo]]
<!-- Sous le règne du roi [[Pyrrhus II|Pyrrhus]], le mur de clôture est remplacé par un portique ionique sur trois côtés de la cour, en ''pi'', entourant le chêne. En guise d’offrande de reconnaissance au dieu, Pyrrhus fait suspendre sur les colonnades les boucliers [[Rome|romains]] pris lors de sa victoire d’[[Héraclée (Lucanie)|Héraclée]] en -280|280 — le Musée national d’Athènes possède le fragment de l’un de ces boucliers, identifié par un fragment d’inscription. Il réitéra ce geste en -274|274 après une victoire sur [[Antigone II Gonatas]], comme l’atteste cette fois une inscription trouvée au bouleuterion.
Après le démantèlement systématique de la ''Hiéra Oikia'' par les [[Ligue étolienne|Étoliens]] en -219|219, le [[Royaume de Macédoine|Macédoniens]] font reconstruire le sanctuaire sur une échelle plus grandiose : le temple est un édifice tripartite ([[pronaos]], [[naos]], [[adyton]]) [[tétrastyle]] [[ordre ionique|ionique]].
Plusieurs temples secondaires entouraient la ''Hiéra Oikia''. Au Nord-Est, se trouvait le '''premier temple de Dioné''' (plan {{Numéro}}13), un petit monument doté d'un pronaos tétrastyle ionique abritant, à l'arrière de la [[Cella (temple romain)|cella]] la statue de la déesse. On sait de manière indirecte que le temple existait déjà  dans la seconde moitié du {{Sav|IV|e}} : les [[Athènes|Athéniens]] y envoyaient chaque année une ambassade honorer la statue de Dioné, une pratique qu’[[Olympias]], la mère d'[[Alexandre le Grand]] condamna comme une ingérence dans les affaires du royaume [[Molosses (Épire)|molosse]] d’Épire, qu’elle gouverna entre -330|330 et -324|324. Le sanctuaire est abandonné après sa destruction en -219|219 : un '''nouveau temple de Dioné''' est construit une dizaine de mètres plus au Sud (plan {{Numéro}}12). Il s’agit d’un petit temple prostyle tétrastyle ionique comprenant un pronaos et une cella.
Entre ces deux temples et la porte Est de l'enceinte se trouvait le '''temple d’[[Héraclès]]''' (plan {{Numéro}}14), élevé sous le règne de [[Pyrrhus II|Pyrrhus]] (-297|297-[[-272|272]]) en l'honneur du héros considéré comme l’ancêtre mythique de la dynastie des [[Argéades]], la maison royale de [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] : celle-ci était alliée à la dynastie [[éacide]] d’Épire depuis le mariage d’Olympias et de [[Philippe II de Macédoine]]. C'est un petit temple tétrastyle [[ordre dorique|dorique]] — le seul du sanctuaire — qui fut détruit en -219|219 puis reconstruit en partie avec des matériaux pillés à [[Thermos (Étolie)|Thermos]]. Il fut en partie recouvert par la basilique paléochrétienne dans l’[[Antiquité tardive]]. Le temple a pu être identifié grâce à la découverte d’un [[métope]] représentant Héraclès contre l’[[Hydre de Lerne]], ainsi que par diverses offrandes. Une base d’autel découverte à l'Est du temple lui est probablement associée.
Deux autres temples ont été mis au jour à l’ouest de la Hiéra Oikia : le '''temple de [[Thémis (mythologie)|Thémis]]''' ({{Numéro}}10) est très proche par son plan du nouveau temple de Dioné. L’association cultuelle des deux déesses [[parèdre]]s de Zeus est confirmée par une inscription oraculaire de plomb, datée de la première moitié du {{Sav|III|e}}, qui mentionne cette triade qualifiée de dieux naïens.
Un peu plus loin au sud-ouest, un dernier édifice cultuel ({{Numéro}}8) est identifié à un '''temple d’[[Aphrodite]]''' : le culte de cette déesse est attesté à Dodone par une inscription ainsi que par des offrandes de petites statuettes d’argile la représentant tenant dans sa main droite une colombe devant sa poitrine. Deux tambours de colonne provenant de ce temple ont été remployés dans l’édifice voisin ({{Numéro}}9), de fonction inconnue, à l'époque romaine.
=== Les édifices civiques ===
Le plus grand édifice ''intra muros'' du sanctuaire est le '''bouleuterion''' (plan {{Numéro}}4) construit au début du {{IIIe siècle av. J.-C.}} à côté du théâtre. C’est une grande salle rectangulaire (43,60 x 32,35&nbsp;m) précédée en façade d’une [[stoa]] dorique. Le toit de cette imposante construction était supporté par huit colonnes ioniques disposées en trois rangées dans la salle. Il fut toutefois nécessaire de renforcer les murs par 14 contreforts pour supporter la pression du toit. C’était le lieu de réunion des membres du conseil (''bouleutes'') de la cité des Dodonéens : ils prenaient place sur des bancs de pierre dont il reste quelques traces en place, sur le côté nord. Les orateurs prenaient place dans la partie sud de la pièce, où on a aussi retrouvé en place un [[Autel (architecture)|autel]] dédié à ''Zeus Naïos'' et ''Bouleus'', un élément décisif dans l’identification fonctionnelle du bâtiment. L’auteur de cette dédicace était un certain Charops fils de Machatas, un [[Thesprotes|Thesprote]] mentionné par [[Plutarque]] pour avoir aidé [[Titus Quinctius Flamininus|Flamininus]] lors de la campagne de -198|198 contre Philippe V.
À l’extérieur du bouleuterion, le long de sa façade est, ont été trouvées quatre bases gravées de décrets honorifiques de la [[Ligue épirote]]. L’objet de deux d’entre eux était de récompenser, en leur élevant une statue de bronze, des généraux pour avoir combattu, l’un les [[Illyrie|Illyriens]] vers -230|230, l’autre les Éacides, au moment de la proclamation de la République épirote (entre -234|234 et -168|168). Divers fragments de ces statues ont été retrouvés à proximité des bases.
L’autre grand édifice civique, le '''prytanée''' (plan {{Numéro}}6 et 7) était à quelque distance au sud du bouleuterion, de l’autre côté de la voie sacrée et de l’ancienne porte ouest des remparts qu’il fallut déplacer pour construire ce monument. C’est dans ce bâtiment que se réunissaient les prytanes et les archontes, les magistrats supérieurs de Dodone, et qu’étaient conservées les archives de leurs décisions. Le bâtiment, ordonné autour d’une cour péristyle, fut agrandi à la fin du {{Sav|III|e}} par l’adjonction d’une série de petites pièces carrées sur son côté nord : cet agrandissement fut très probablement rendu nécessaire par l’extension de la Ligue épirote vers le sud à cette époque. Détruit en -167|167, il fut tant bien que mal réparé, mais la partie nord resta en ruine.
=== Les édifices de spectacle : le théâtre et le stade ===
-->
[[Archivo:Dodona_theater.jpg|thumb|300px|Teatro de Dodona]]
[[Archivo:Dodona_theater.jpg|thumb|300px|Teatro de Dodona]]


<!-- Les deux édifices les plus massifs de Dodone sont situés à l’extérieur de l’enceinte du sanctuaire, sur les pentes sud-ouest de la colline.
Le '''théâtre''' (plan {{Numéro}}2) est l’un des plus vastes de Grèce, avec une capacité estimée à 17&nbsp;000 spectateurs. Il fut construit sous le règne de [[Pyrrhus II|Pyrrhus]] sur les pentes sud de la colline, pour accueillir la fête quadriennale des Naïa. La colline n’étant pas assez large pour cet édifice, un mur de soutènement fut construit pour retenir le remblai, renforcé en façade par des contreforts massifs, d’apparence similaire à des tours, qui contribuent à l’apparence monumentale impressionnante de la façade. L’auditorium est divisé par des allées (''diazomata'') en trois zones respectivement de 9, 15 et 21 rangées de sièges, elles-mêmes séparées par des escaliers en 9 secteurs (''cunei'') dans la partie inférieure, et 18 dans la partie supérieure. Les rangées inférieures de sièges étaient réservées aux titulaires du privilège de [[proédrie]].
Elles furent supprimées, de même que le ''proskenion'' et la façade de l’édifice de scène, lors de la transformation du théâtre en arène à l’époque [[Auguste|augustéenne]] : on construisit alors un mur haut de 2,80&nbsp;m pour convertir l'orchestra en une vaste arène ovale, où pouvaient être organisés des combats de bêtes sauvages sans danger pour le public.
Au sud-ouest du théâtre se trouve le '''stade''' (plan {{Numéro}}3), comportant 21 ou 22 rangées de sièges, et construit au début du {{IIIe siècle av. J.-C.}} pour accueillir les jeux athlétiques qui accompagnaient la fête des Naïa.
== Exploration archéologique ==
-->
[[Archivo:Dodona old plan.png|thumb|200px|Plano del santuario según las preimeras excavaciones)]]
[[Archivo:Dodona old plan.png|thumb|200px|Plano del santuario según las preimeras excavaciones)]]


<!-- Le site de Dodone est repéré par les voyageurs ([[William Martin Leake|Leake]], [[François Pouqueville]]) au début du {{XIXe siècle}} sans toutefois être formellement identifié avec l’oracle.
Les premières fouilles systématiques du sanctuaire ont lieu dès 1873-[[1875]] sous la direction de l’antiquaire et homme politique [[Constantin Carapanos]] : entreprises sur une échelle considérable, elles dégagent l’essentiel des structures sur une surface de 20&nbsp;000&nbsp;m{{2}}, mais n’atteignent pas partout les niveaux d’occupation — pour le bonheur des archéologues postérieurs. Elles permettent toutefois, grâce à la découverte de [[décret]]s épirotes gravés sur des plaques de bronze, ainsi que de nombreuses lamelles de plomb oraculaires, de confirmer l’identification du site avec le célèbre sanctuaire oraculaire. La mise au jour d’un dépôt important de ce matériel dans les ruines de la basilique paléochrétienne conduit alors l’archéologue à l’identifier à tort avec le temple de Zeus.
Les fouilles reprennent une première fois après 1921 sous l’égide de la [[Société archéologique d'Athènes]], dirigées par G.&nbsp;Soteriades, et doivent s’arrêter en raison de la guerre gréco-turque. Après une première série de campagnes en 1929-[[1932]], c’est l’archéologue D.&nbsp;Evangelides qui relance de façon décisive l’exploration systématique du site après la création de l’autorité archéologique régionale, la XII{{E}} Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques d’Épire : dans les années 1950, il poursuit la fouille du sanctuaire, dont il montre la continuité de fonctionnement depuis l’[[Âge du Bronze]] jusqu'à l’[[Antiquité tardive]]. Après sa disparition, c’est son collaborateur S.&nbsp;Dakaris qui reprend la direction des fouilles, de nouveau avec le concours (depuis 1981) de la Société archéologique, jusqu’à sa mort en 2004.
== Notes ==
<references />
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Religion grecque antique]]
* [[Oracle grec]]
* Zeus
=== Bibliographie ===
* {{En}} Yves Béquignon, ''s. v.'' ''Dodona'' [http://perseus.mpiwg-berlin.mpg.de/cgi-bin/ptext?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0006&layout=&loc=Dodona ''Princeton Encyclopedia of Classical Sites'' (en ligne)], 1986, p. 279-280.
* {{En}} Sotiros Dakaris, ''Dodona'', Athènes, 1996, 2{{E}} édition {{ISBN|9602141247}}.
* Constantin Carapanos, ''Dodone et ses ruines'', 2 vols., Hachette, Paris, 1878.
* {{En}} H. W. Parke, ''The Oracles of Zeus : Dodona, Olympia, Ammon'', Oxford, 1967.
* {{El}} B. Petrakou, ''{{Grec moderne|Δωδώνη, Τὸ Ἔργον τῆς Ἀρχαιολογικῆς Ἑταιρείας κατὰ τὸ 2004}}'', Athènes, 2005, p. 38-44.
* {{En}} J. H. Philpot, ''The Sacred Tree'', Courier Dover, 2004 {{ISBN|0486436128}}.
=== Liens externes ===
Dodona|Dodone}}
;Ministère grec de la culture :
* {{En}} [http://www.culture.gr/2/21/211/21112m/e211lm04.html Musée archéologique de Ioannina] (une grande partie des objets découverts à Dodone y sont conservés)
* {{En}} [http://www.culture.gr/2/21/211/21112a/e211la01.html Description du site]
-->
==Homero y Herodoto==
==Homero y Herodoto==


Línea 187: Línea 58:




[[Categoría:Santuarios]] [[Categoría:Antigua Grecia]]
[[Categoría:Santuarios]]  
[[Categoría:Antigua Grecia]]


{{Sitios arqueológicos}}
{{Sitios arqueológicos}}
{{Grecia}}
{{Grecia}}

Revisión del 18:30 23 nov 2014

Localización del santuario de Dodona
Inscripción oracular

El Oráculo de Dódona (en griego Δωδώνη, Dôdốnê) fue el más célebre de la Antigüedad, después del Oráculo de Delfos. Dódona es un lugar que se encuentra a 80 km al este de la isla de Corfú, en la región de Epiro, al pie del monte Tomaros, en los montes Pindo, cerca de la actual (año 2004) frontera Grecia-Albania, en una zona montañosa que dominaron y controlaron los molosios en el siglo V a. C. Los molosos o molosios eran los habitantes de la antigua ciudad de Molosia, en Epiro.

Este santuario estaba dedicado al dios Zeus y fue el más frecuentado desde tiempos muy antiguos. Su situación era privilegiada, cerca del río Aqueloo, el más caudaloso de Grecia, incluso navegable durante algunos km. Se sabe que el lugar tenía ya una gran actividad en los tiempos de la Edad de Bronce, pero después no se conoce una continuidad en el culto.


El valle de Dodona en la epoca de las primeras excavaciones (Carapanos 1878, pl. I, detalle)


Teatro de Dodona
Plano del santuario según las preimeras excavaciones)

Homero y Herodoto[editar]

El oráculo de Dódona aparece citado por Homero en su obra La Ilíada, en XVI, 233-35. El poeta lo relaciona con el mundo de los pelasgos, aquel pueblo primitivo considerado como el primero que ocupó Grecia y que habitó en la ciudad de Dódona entre otras. En su obra la Odisea, XIV 327-330 también habla del lugar sagrado y de la importancia que tenía el árbol, el roble de Zeus. Al llegar el héroe Ulises a Dódona, pidió un consejo al follaje divino del dios del oráculo (Zeus), para poder regresar a su tierra de Ítaca.

Homero cuenta también que lo sacerdotes del oráculo no se lavaban los pies y que dormían en el suelo. Ellos eran quienes interpretaban los murmullos que producía el viento en el gran roble sagrado.

Por su parte Herodoto (c. 484 a. C.|484 - 425 a. C.), habla también del pueblo pelasgo y asegura que el oráculo de Dódona era el más antiguo que hubiera tenido nunca Grecia, y en su época era además el único. Herodoto cuenta que el oráculo de Dódona estaba relacionado con el de Tebas de Egipto y ofrece dos versiones:

  • En Tebas fueron raptadas por los fenicios dos sacerdotisas. A una de ellas la mandaron a Libia donde fue vendida y a la otra a Dódona. Se supone que estas dos sacerdotisas fueron las primeras que instituyeron oráculos en estos dos lugares: el oráculo de Amón en Egipto y el oráculo de Zeus en Dódona.
  • Sobre la ciudad de Tebas volaron dos palomas. Una se dirigió a Libia y otra a Dódona. La paloma de Dódona se posó sobre un roble y desde allí expresó con voz humana que era necesario fundar en ese mismo lugar un oráculo al dios Zeus.

Demón[editar]

A mediados del siglo IV a. C., el ateniense Demón añadió una nueva tradición sobre el oráculo de Dódona: contaba que el santuario estaba delimitado por un cercado de calderos de bronce dispuestos sobre trípodes. El viento golpeaba los calderos por medio de una cadena y su sonido era el que tenía que ser interpretado por los sacerdotes o las sacerdotisas.

Sacerdotes e intermediarios[editar]

Según cuenta Homero, los sacerdotes de Dódona no se podían lavar los pies y tenían que dormir en el suelo. Es éste un simbolismo relacionado con los árboles y el roble sagrado del santuario. Los llama selloi (o helloi) y eran intérpretes del oráculo.

Por su parte Herodoto da mucha más importancia a las sacerdotisas o pitias o pitonisas, intermediarias de los signos que el oráculo daba en contestación a las preguntas.

El oráculo[editar]

El santuario estaba consagrado al dios Zeus, representado aquí como el dios uraniano, el dios de los cielos y el dios del monte Tomaros (que está a 2.000 m de altitud). Se le representaba con el rayo en una mano y con la presencia del águila. En el centro se hallaba el árbol sagrado, el gran roble de este dios que hacía las veces de palomar. Las señales que los sacerdotes debían interpretar venían del grito de las palomas, el rumor de las hojas de los árboles y los ecos sonoros que el viento conseguía al hacer golpear unas cadenas emplazadas allí, sobre los calderos.

La arqueología ha dado mucha información al hallar en este lugar bastante material sobre las preguntas hechas al dios, es decir sobre el oráculo. Se han encontrado abundantes láminas de plomo sobre las que están grabadas con estilete las preguntas de los consultantes. Sin embargo el material encontrado con las respuestas es bastante escaso; se supone que los consultantes se llevaban consigo la respuesta escrita que les serviría como testimonio de la merced divina.

Desde antiguo el oráculo de Dódona fue consultado por gentes sencillas, gente del lugar, de zonas bastante cercanas o de zonas más remotas del norte. Desde el centro de Grecia venían pocos peregrinos. Las consultas halladas se refieren por lo general a asuntos cotidianos y domésticos, preguntas sobre la elección de matrimonio o de celibato, sobre la fecundidad o esterilidad, sobre la duda de que el hijo recién nacido sea legítimo, sobre el hecho de emprender un viaje a Siracusa, etc.

También se ha encontrado material sobre las preguntas hechas por los Estados en épocas determinadas, además de las noticias que ha podido dar el escritor Plutarco que cuenta cómo Agesilao II (c. 444 a. C.|444 - c. 360 a. C.), rey de Esparta indagó con su oráculo sobre la oportunidad de lanzarse a una gran guerra contra los persas, o cómo los espartanos viajaron a Dódona para asesorarse antes de la batalla de Leuctra, en el año 371 a. C.|371, contra Tebas. Los corcirios (de la ciudad de Corcira en la isla de Corfú) también interrogaron para poder conseguir la paz y los caonios consultaron si era bueno desplazar el templo de Atenea.

Algunos escritores de la antigüedad cuentan que en los primeros tiempos, el oráculo ordenaba sacrificar una víctima al río Aquelous, cada vez que contestaba una pregunta. Hesíodo en su Teogonía habla del culto que se daba también a Dione, la amante de Zeus Naios, pero sin que esta diosa ocupe un lugar destacado.

El santuario[editar]

Los edificios del lugar fueron escasos y pobres hasta llegar a la época helenística. Después de la muerte de Alejandro Magno y en tiempos de Pirro de Epiro se construyó el teatro. Encima del teatro se encuentra la acrópolis amurallada y en la parte de abajo se han descubierto las ruinas de un estadio.

El santuario fue destruido en el año 218 a. C. durante la guerra con los etolios. Los arqueólogos creen que después fue restaurado. Han salido a la luz bastantes ruinas, algunas reconstruidas en el siglo XX.

Bibliografía[editar]

  • El arte griego. José Pijoan. Colección Summa Artis, volumen IV. Espasa Calpe S.A., primera edición 1932.
  • Monde Grec. Roland Martin. Editorial Office du livre, 1964. ISBN 2-8264-0124-6
  • Atlas histórico de la Grecia clásica. Pierre Cabanes. Editorial Acento, 2002. ISBN 84-483-0719-4
Mosaico.deg.jpg


Artículo procedente de Urbipedia.org. Con licencia Creative Commons CC-BY-NC-SA excepto donde se indica otro tipo de licencia.
Origen o autoría y licencia de imágenes accesible desde PDF, pulsando sobre cada imagen.
https://www.urbipedia.org/w/index.php?title=Oráculo_de_Dódona&oldid=375525